"Tout être vivant, sans distinction d'âge, de sexe, de race, de nationalité,
religion
a le droit:
d'éprouver ce qu'il éprouve
de ressentir ce qu'il ressent
de désirer ce qu'il désire
d'imaginer ce qu'il imagine
de rêver ce qu'il rêve
de penser ce qu'il pense
d'espérer ce qu'il espère
de rencontrer qui il rencontre
de se dire avec ses mots à lui
et de cheminer sur son chemin qui est le sien.
En conséquence,
tout vivant a le droit d'être reconnu, respecté et confirmé
dans ce qu'il éprouve, désire, ressent, imagine, rêve et
espère,
sur son chemin et à son rythme."
Jacques Salomé.
(Merci à Charlotte pour cette
citation)
En découvrant cette citation de Jacques Salomé, j'ai vraiment ri de ce que le hasard (ou le destin) peut mettre sur nos routes
!
En effet, cette citation vient répondre, en plein dans le mille, à ce que je ressens aujourd'hui.
J'ai vécu depuis deux jours des situations lourdes, éprouvantes, qui auraient pu, il y a peu, m'atteindre profondément, m'ébranler, ou
susciter en moi angoisses, nervosité, stress.
Des courriers liés à la procédure de divorce montrant toute la mauvaise foi et la manipulation de mon ex...
Et un appel, des textos et un mail d'un membre de ma famille, qui a déchargé sur moi un torrent de reproches et d'insultes
violentes...
J'ai géré ces agressions, à ma grande surprise, plutôt calmement. Certes, mon corps a fait sa petite réaction : il y a bien eu ce mal
de ventre à la réception d'un courrier, et je me suis mise à avoir des frissons. Cela n'a pas duré.
Car j'ai décidé -et réussi- à ne pas me laisser atteindre. A accueillir ces agressions comme des évènements à gérer, et j'ai commencé à les
gérer, en les traitant l'un après l'autre, pas à pas.
Je pense que ce qui m'aide à réagir ainsi, c'est le fait que dans tous mes actes, dans toutes mes décisions, je choisis avant tout d'être EN
VERITE. En vérité par rapport à la loi, par rapport à la morale, par rapport à ceux qui m'entourent, et surtout, par rapport à moi même, à mes choix, à mes valeurs.
Si je suis en vérité, et que les autres m'agressent, me critiquent, m'insultent ou tentent de me manipuler, je sais que ce sont eux qui sont
sur la mauvaise piste...ou alors, que nos pistes différent trop pour pouvoir s'entendre, et alors ce n'est pas la peine de se battre...C'est la liberté de chacun de penser
différemment...
J'ai aussi compris quelque chose aujourd'hui, en faisant une réponse à un des mes "agresseurs". Une fois de plus, j'ai eu tendance à me
JUSTIFIER : à tenter d'expliquer mes choix, mes actions ou mes paroles, pour convaincre l'autre. Comme si j'avais besoin de me faire comprendre, accepter, de me faire enlever de la
culpabilité.
Et pourtant, une fois que mon mail est parti, les mots sont venus dans ma tête : Non, je n'ai pas à me justifier. Je confirme mes paroles,
mes actes, car je les ai fait en vérité. Je les assume, pleinement. Je n'ai pas besoin d'avoir l'approbation de la personne qui ne me respecte pas, qui veut me manipuler ou me rabaisser. C'est sa
liberté.
Mais j'ai grandi...et ma liberté à moi, c'est d'agir en vérité, sans avoir à me justifier, à quêter l'approbation à tout
prix.
...Comme dit Jacques Salomé :" Le droit d'être reconnu, respecté, et confirmé dans ce qu'il éprouve, désire, ressent, imagine, rêve et
espère, sur son chemin et à son rythme."
Et je ressens une grande joie intérieure, malgré les épreuves de ces deux jours, à l'idée de cette liberté que je suis en train
d'acquérir.