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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 08:05

 

"Soyez les poètes de votre vie,

Osez chaque jour mettre du bleu dans votre regard,

et de l'orange à vos doigts,

des rires à votre gorge et surtout

une tendresse renouvelée à chacun de vos gestes"

Jacques SALOME

 

Ma réflexion autour de mon "perfectionnisme", de mon exigence envers moi même et envers les autres, de cette quête effrénée de reconnaissance et d'amour, m'amène à d'importantes prises de conscience, fondatrices pour mon cheminement :

 

- J'ai parlé dans mon précédent article de ma difficulté à faire l'exercice proposé par mon accompagnatrice (une magnétiseuse relaxologue, qui m'aide beaucoup actuellement) : Trouver des choses positives dans ma journées et m'attribuer trois compliments (Je suis courageuse, je suis généreuse, je suis....) était très difficile pour moi, au point de me faire éclater en gros sanglots durant la séance ! J'ai été élevée par un père qui ne supportait pas qu'on se vante, pronait la modestie (pour les autres !), et ne faisait pas de compliments...Pour moi, verbaliser des compliments , des adjectifs positifs envers moi-même, me donnait l'impression d'être orgueilleuse. Mais j'ai compris que l'orgueil, ce n'est pas ça. Ce qui est de l'orgueil, c'est plutôt le fait de ne pas supporter qu'on puisse ne pas m'aimer, m'admirer, m'aduler. L'orgueil, c'est avoir peur de la moindre critique, ou pire, avoir peur de ne pas être placée sur un piédestal...C'est vouloir être au dessus du lot, la meilleure...Pouvoir s'apprécier, apprécier qui je suis, ce que je suis, telle que je suis, c'est simplement de l'estime de soi. S'accepter avec ses faiblesses, certes, ses fragilités, mais aussi ses compétences, ses qualités, ses talents. Et si je développe cette estime de moi, si j'apprends à m'aimer, alors j'accepterai qu'on puisse m'aimer telle que je suis, avec mes faiblesses et mes fragilités, sans chercher à faire plus, mieux...

Avec cette prise de conscience, l'exercice proposé devient beaucoup plus facile, mais toujours indispensable pour ancrer au quotidien cette estime de soi. Je me surprends dans la journée, entre deux réunions, dans la voiture, au coucher, à formuler en moi ce que j'ai fait de bien, et à trouver trois adjectifs positifs associés : Par exemple : "Malgré ma charge de travail, j'ai trouvé le temps de parler avec une collègue de nos enfants et de leurs orientations respectives...Je suis sociable, je suis à l'écoute, je suis disponible aux autres...".

 

- Une des difficultés pour faire cet exercice était aussi de me dire : Mais je n'ai rien fait d'extraordinaire aujourd'hui ! Et puis on est toujours dans le même registre, boulot, cuisine, enfants...! Et revient la litanie : Ma vie est très banale, il faudrait que je fasse plus de choses, que j'ai une vie sociale, associative, artistique, amicale, spirituelle, sportive etc. plus développée... Bref, revoila les exigences, les insatisfactions qui reviennent au galop. Pourquoi ? Vouloir se conformer à un modèle, des normes familiales, sociales ? Mon père ou ma mère ou ma soeur font ceci et cela, sont engagés dans ceci et cela, donc je dois en faire autant, voire plus ? Les revues de psychologie ou de développement personnel recommandant d'être ainsi, ou de développer ceci...donc, je dois m'y conformer pour être ...parfaite ? Meilleure ? Plus heureuse ?

Ce que mon accompagnatrice m'a aidé à réaliser, c'est que nous avons tous des vies somme toute très banales, avec une bonne dose de quotidien, d'actions répétitives mais nécessaires. Et que c'est dans ce quotidien, dans ces toutes petites choses, que nous pouvons donner le meilleur de nous même. Pas besoin de faire plus, toujours plus...Vivre dans l'ici et maintenant, en y mettant "de l'orange à vos doigts" comme dit Salomé. Et du coup, mon petit "fourgonnage" du matin prend toute sa valeur...mais aussi la réalisation du planning de la semaine au travail, tâche indispensable, fastidieuse, complexe, mais qui permet ensuite à chacun de travailler sereinement...et également le petit tour des résidents pour voir comment chacun va et répondre à leurs interrogations, les rassurer...Mais aussi la petite touche déco dans l'assiette du diner, pour donner au repas un petit air de fête...

 

- Enfin, j'ai réalisé à quel point le risque est grand, à force d'exigences, de dériver vers une insatisfaction permanente et sournoise. "Je ne fais pas assez" ou "je pourrais faire mieux" dérive vite en "je n'ai pas assez" ou "ma vie pourrait être mieux"...Et c'est un cercle vicieux, car l'insatisfaction amène plus d'exigence etc...Bref, de quoi ne jamais être heureux ! J'ai donc décidé de rajouter un exercice à celui proposé par mon accompagnatrice : Chaque soir, repenser à 3 petits bonheurs de la journée. Et forcément, spontanément, cela amène à exprimer de la gratitude envers la vie, cette petite vie toute simple que je vis aujourd'hui, mais qui m'apporte tant de bonheurs. "Oser chaque jour mettre du bleu dans votre regard...". Et cela m'amène également, non seulement à savoir de nouveau regarder et apprécier ces petits bonheurs qui parsèment mon quotidien, mais aussi à penser à en créer de nouveaux, des toutes petites choses, mais qui colorent autrement ma journée : Faire un tour de jardin pour voir la nature s'éveiller, mettre un CD que j'aime, m'accorder un peu de temps pour lézarder au lit, en voyant les rayons de soleil au travers des volets...

 

Soyons tendres avec nous mêmes...soyons les poètes de notre vie.

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 07:33

you-meet-one-person.jpg

Hier nous avons fêté nos 3 ans de rencontre.

 

J'ai raconté ici la belle histoire de notre rencontre, une rencontre extraordinaire que nous devons à ce blog, mais aussi à notre audace et notre intuition.

Car l'amour est un pari fou : On se connait à peine, et pourtant, une intuition folle nous permet de nous choisir, de nous dire OUI,  et de nous dire qu'on peut faire un sacré bout de chemin ensemble...Et ce qui est merveilleux, c'est que de jour en jour, on s'aperçoit non seulement qu'on ne s'est pas trompé, mais on découvre chez l'autre d'autres qualités, d'autres sources d'émerveillement, d'autres façon de s'aimer encore plus fort.mont_st_michel_ombre.jpg

Après le temps de la passion, de la romance amoureuse, vient le temps de la décision d'aimer : et l'on dépasse les difficultés, les risques d'usure ou d'ennuis, en construisant jour après jour notre relation, en l'enrichissant, en la nourrissant de toutes les gouttes d'huile permettant d'entretenir la flamme.

 

En cadeau d'anniversaire, j'ai reçu de mon chéri le magnifique livre de Yann Queffelec : Dictionnaire amoureux de la Bretagne. Tout un symbole, puisque notre histoire a commencé en Bretagne, et qu'elle est le témoin de si beaux moments dans notre vie de couple.

De mon côté, outre un gâteau d'anniversaire avec 3 bougies, j'ai ressorti pour mon chéri quelques textes qui ont marqué nos trois ans d'amour...En particulier ce magnifique texte de Michel Quoist, qui résume si bien la manière dont nous voulons construire notre Amour :

 

L'amour n'est pas tout fait. Il se fait.

Il n'est pas robe ou costume prêt à porter,

Mais pièce d'étoffe à tailler, à monter, à coudre.

Il n'est pas appartement livré clé en main,

Mais maison à concevoir, bâtir, entretenir, et souvent réparer.

Il n'est pas sommet vaincu,

Mais départ de la vallée, escalades passionnantes, chutes dangereuses,

Dans le froid de la nuit ou la chaleur du soleil éclatant.

Il n'est pas un solide ancrage au port du bonheur,

Mais levée d'ancre et voyage en pleine mer, dans la brise ou la tempête.

Il n'est pas OUI triomphant, énorme point final qu'on écrit en musique,

Au milieu des sourires et des bravos,

Mais il est multitudes de "OUI" qui pointillent la vie,

Parmi une multitude de "NON" qu'on efface en marchant.

 

Ainsi, être FIDELE, vois-tu, ce n'est pas :

Ne pas s'égarer, ne pas se battre, ne pas tomber,

C'est toujours se relever et toujours marcher.

C'est toujours poursuivre jusqu'au bout

Le projet ensemble préparé et librement décidé.

C'est faire confiance à l'autre au-delà des ombres de la nuit.

C'est se soutenir mutuellement au-delà des chutes et des blessures.

C'est avoir foi en l'Amour tout-puissant, au delà de l'amour.

 

MIchel Quoist- Parle moi d'amour.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 10:01

chemin.jpgLes évènements se sont accélérés ces dernières semaines et même ces derniers jours...Des nouvelles importantes et de grandes décisions à prendre rapidement côté professionnel. Et je m'aperçois que j'arrive de mieux en mieux à gérer ces prises de décision, ces choix draconiens et fondamentaux.

 

D'abord, les faits (sinon vous n'allez pas réussir à me suivre...). Dans un article récent, je vous faisais part de ma grande fierté d'avoir enfin démarré un emploi salarié, dans un établissement que j'appréciais beaucoup, à un poste vraiment intéressant et valorisant. Seul petit bémol : il s'agissait d'un CDD, puisque je remplaçais l'éducatrice en arrêt maladie.

 

Ce que je n'avais pas dit, c'est que lorsque cet établissement m'a appelé pour me faire cette proposition, j'étais déjà engagée pour un CDI dans une autre structure, qui devait commencer début juillet (il fallait attendre d'avoir le diplôme en fait). J'avais fait quelques remplacements dans cet établissement en mai, ce qui m'a permis de mieux en saisir les contours et les enjeux. Mais un certain nombre d'éléments me dérangeaient au fond de moi, et j'appréhendais un peu. Je ne voulais pas écouter ces petits pincements au niveau du ventre en pensant à ce poste, en me disant que cela ferait un nouveau challenge, et que c'était tout de même super d'avoir un poste de coordinatrice, en CDI de surcroit.

J'ai donc dû, fin juin, choisir entre un poste en CDI (mais avec ces petits tiraillements dans le ventre) et ce poste en CDD qui me plaisait bien. Et en écoutant mon corps et mon coeur, le choix n'a pas été trop difficile !

 

J'ai donc pris mon poste le 24 juin, et pendant une semaine, je m'y suis donnée à fond. Redécouvrir les enfants et adolescents, le fonctionnement de l'établissement, mon nouveau poste de coordinatrice, réfléchir avec les équipes aux projets en cours etc.

Fin de semaine, le 28 juin, obtention du diplôme.

Le 29 juin, je prends la route pour une semaine en thalasso, prévue de longue date. Retour prévu au boulot le lundi 8 juillet.


Sur la route vers la Bretagne, je reçois un appel du directeur des appartements éducatifs pour personnes handicapées, où j'avais travaillé 7 mois comme remplaçante avant  de commencer ma formation. J'y avais vraiment apprécié le projet, l'ambiance, le public de personnes handicapées mentales tellement attachantes, le travail à la fois sur le quotidien, l'aide à l'autonomie, les activités éducatives, l'ouverture sur l'extérieur...

J'avais aussi apprécié le travail de la coordinatrice d'équipe. En quittant ce poste pour entrer en formation, je m'étais dit : C'est vraiment exactement l'endroit où je voudrais travailler quand j'aurais le diplôme...idéalement, prendre la place de l'actuelle coordinatrice.


Et voila que le 29 juin, lendemain de l'obtention du diplôme, ce directeur, que j'apprécie énormément, m'annonce que la coordinatrice vient de présenter sa démission et il me propose son poste !!!!!

Je lui avais donné mon Mémoire 15 jours avant, et il m'a dit que c'est la lecture du Mémoire qui l'a convaincu de me faire cette proposition !

Imaginez mon embarras...Je viens de commencer à un poste super en CDD, où on compte sur moi, et voila qu'on me propose un poste encore plus génial, celui dont je n'osais même pas rêver, et en CDI !

J'ai demandé un petit délai de réflexion...Là encore, j'ai écouté mon corps, et mon coeur. Mais je n'ai pas hésité longtemps. Une telle opportunité ne se reproduira pas de sitôt !

 

Et voilà ! Hier j'ai rencontré mon futur directeur pour une entrevue de 2h, cordiale et chaleureuse, qui ne fait que confirmer mon choix et ma joie. L'autre employeur où j'avais commencé n'a pas souhaité que je poursuive, ce qui se comprend, cela n'a pas beaucoup de sens d'occuper ce poste pour un mois...

 

Me voici donc en vacances pour 2 mois (sans solde, tout ne peut pas être parfait !), avec la perspective de démarrer le 2 septembre un travail en CDI dans un environnement que j'aime, avec des responsabilités vraiment intéressantes et un public que j'adore.

 

Je suis consciente de la chance absolument INOUIE que j'ai. Et j'ai une grosse pensée pour mes collègues de l'école qui galèrent pour trouver du boulôt...Allez, courage !

 

Cette série d'évènements me confirme dans mes intuitions et mon mode de fonctionnement de plus en plus courant : Le directeur m'a fait confiance après la lecture de mon Mémoire. Je n'étais pas obligée de le lui donner, mais c'était pour moi un remerciement pour tout ce qu'il avait fait pour moi avant la formation, pour la confiance qu'il m'avait accordée.Ce geste simple a eu un rôle fondamental pour mon avenir professionnel.

Encore une fois, la magie de la Rencontre, l'importance de sortir de chez soi, d'aller vers l'autre, de cultiver ces petits gestes gratuits...car on ne sait pas ce que ces petites graines semées un jour pourront donner le moment venu.

Et la deuxième lecture de ces évènements est pour moi l'importance d'écouter son corps et son coeur pour faire les choix. Cela évite les ruminations incessantes, les doutes, les hésitations, les insomnies, que j'ai tant connus à une époque pour faire le moindre petit choix. En étant en vérité avec moi même , les choses deviennent claires...En apprenant progressivement à se connaître, à "fortifier son pilote intérieur", on apprend à ne pas se laisser entrainer par les évènements et à savoir où se diriger.

 

"On cherche toujours la formule libératrice, la pensée clarificatrice.

Les choses doivent s'éclaircir en toi; tu ne dois pas, toi, te laisser engloutir par les choses."

Etty Hillesum.

rayon-de-soleil.jpg

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 07:30

Et oui, je témoigne dans le Maxi de cette semaine, sur le thème

"Marre de cette vie stressante et agitée...voici comment retrouver un peu de calme"...

maxi-maryvonne-zen.jpg

C'est la première fois que j'accepte ainsi de témoigner pour un média. Et pourtant, les sollicitations ne manquent pas. Je peux dire que je reçois quasiment deux fois par mois des mails, au travers du blog, de journalistes, me demandant de témoigner, soit pour une émission télé, soit pour un journal, sur un peu toujours le même thème : Le quotidien d'une famille nombreuse. Avec des variantes : le départ en vacances, l'organisation de la rentrée, le budget, les courses, la préparation de Noël, les conflits entre frères et soeurs, les triplés...

J'ai toujours dit non car  je n'ai pas du tout envie de m'embringuer dans le type d'émissions de téléréalité à la mode, et en plus je n'ai vraiment pas le temps.

Mais là, j'ai bien aimé le thème, qui correspond à ce que j'essaie de vivre en ce moment, à toute l'évolution de ces derniers mois, et qui me permet de témoigner autant en tant que Femme qu'en tant de Mère.

Allez, un seul bémol : La mosaïque m'apaise, je le confirme, mais ce n'est pas la seule chose qui m'apaise...Les soirées au coin du feu avec mon chéri, un bon livre à la main, m'apaisent aussi...Ainsi que mille autres petites choses du quotidien que j'essaie de mettre en place, et je crois que j'y arrive plutôt bien...Ainsi que les moments sur ce blog, l'écriture créative et le partage avec les copinautes...

Pour compléter cet article, je rajouterais que c'est avant tout un état d'esprit, un choix de vie...et l'acceptation de lâcher-prise,  de ne plus vouloir tout contrôler, qui me permettent aujourd'hui d'être moins stressée, et de gagner en sérénité.

lacher-prise.jpg

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 18:47

a-petits-pas.jpgMême un voyage de mille kilomètres

commence par un premier pas. 

Lao Tseu.

L'article de Thierry Lefebvre, conseiller en ressources humaines sur le site Revolution RH, donnant des pistes pour ne pas avoir peur lors de reconversions ou dans notre quotidien, donne de bonnes pistes de réflexion. (Si on fait abstraction du côté militaire de sa présentation...).

 

Quelques extraits :

"Mon propos est, en m’appuyant sur ces paroles, d’appeler à la  « confiance en soi » qui émane dès lors qu’on pose soigneusement « un pas après l’autre ». Car de quoi est-il question quand on parle de reconversion, sinon de « quelque chose » d’aventureux qui, énigmatique par nature, fasse « peur » et, sinon tomber, du moins piétiner sur place et tourner en rond ?
Or c’est précisément cette frousse qui est un frein et qu’il faut minorer. En effet, s’il est vrai que, toute transformation engendre une anxiété, il est possible de lever ce stress.
Loin d’être synonyme d’angoisse et d’égarement, la reconversion devient  alors source de plaisir et d’enrichissement personnel."
"La science  procure la clef pour garder en toute circonstance la maitrise de soi-même.
Partons de cette théorie : le cerveau humain serait constitué de trois cerveaux successivement acquis.
Le premier  cerveau  est  dit « reptilien » (500 millions d’années).  Il est responsable des comportements primitifs assurant nos besoins fondamentaux. Le deuxième, le « mammalien » ou « limbique », favorise les émotions et déclenche les réactions d’alarmes. Le dernier, le plus récent, le « cortex » est le siège de la logique, du langage et de l’anticipation des actes. L’inconvénient est que dès que nous nous faisons une montagne d’un événement, aussitôt  la peur croît en flèche, ce qui a pour conséquence de diminuer la raison. Donc, pour ne pas céder  à la panique, il importe de concevoir avec objectivité la difficulté afin de minimiser la peur de sorte d’impliquer le discernement.

Autrement dit, au lieu de céder au cerveau archaïque qui pousse à fuir ou à combattre, nous
devons solliciter notre troisième cerveau, lui seul étant capable de réduire l’inhibition due à
l’amygdale."

 

"Pour donner la primauté à l‘intelligence sur l’instinct (c’est un minimum au fil des siècles…), la solution consiste à voir la montagne à déplacer non comme une masse homogène impossible à bouger, mais comme un tas de cailloux aisés à transporter.  De fait, soit vous continuez à considérer votre reconversion telle une rupture fondamentale, ce qui obligatoirement provoque en vous une frayeur paralysante. Soit vous choisissez de la regarder comme un changement, non point suprême (on jette  tout, on ne garde rien), mais évolutif, ce qui crée une volonté de cheminer plus avant. Ce mot « cheminer » est approprié puisqu’il conduit à pratiquer des petits pas et vous entraine à aller loin et sûrement (du type : ménager sa « monture »). Ainsi, face à votre reconversion, plutôt que de vous épouvanter à l’idée de ce qu’elle peut  représenter globalement, demandez-vous par quelle étape elle commence et visualisez-en les  orientations."

 

"Nous venons de l’admettre, si l’enjeu est intimidant, la peur verrouille la créativité ; « qui voit tout en noir ne peut penser blanc ! » Dès lors, le moyen le plus simple pour recabler votre système nerveux et desceller le blocage qui enraye votre inventivité est de toujours faire « simple et continu ». Cette technique est le « kaizen ». En japonais, le mot signifie changement (kai) et bon (zen). Avant de l’introduire au pays du Soleil levant qui l’utilise encore, les Américains s’en sont servis pour booster les entreprises durant la 2ème guerre mondiale.
Cette technique incite chaque employé d’une chaîne de production à analyser à son niveau  ce qui pourrait améliorer l’ensemble du processus général. Ainsi, au lieu de concevoir une transformation radicale sans garantie de réussite,  l‘alternative consiste à se fixer des objectifs modestes et graduels. En se concentrant sur de légers efforts plutôt qu’à s’engager dans de lourds travaux, le  bouleversement envisagé est davantage couronné de succès.

Appliqués à la reconversion, ces petits pas progressifs et constants reviennent non à clamer « Je veux un travail » mais à se poser inlassablement (à soi-même, à sa famille, à ses amis…) « Quel petit pas, si insignifiant soit-il, pourrais-je faire pour avancer ? ».

Le kaizen est salutaire, d’abord parce qu’il réduit la vision du challenge donc l’impact des tracas, ensuite parce qu’il vaut mieux marcher dans la bonne direction que de courir dans la mauvaise. En plus, il apprend la patience, ce qui est la meilleure maitrise du temps qui soit ; d’autant qu’en reconversion, il en faille une bonne dose !"

 

"En conclusion, pensez avec votre cerveau, ne laissez pas votre cerveau penser à votre place, au lieu du pire imaginez le meilleur, bannissez les prises de tête stériles et négatives (au « Pourquoi je n’y arrive pas », préférez « Comment puis-je y arriver ? », au « Pourquoi suis-je nul » le « Qu’estce que j’aime en moi ? », etc.)
Soyez convaincus aussi que ce sont les petites questions qui font les grandes réponses et dites-vous qu’il n’y a que le premier pas qui compte. D’ailleurs, il n’y a jamais de premier petits pas, il n’y a que des petits pas partout. C’est à vous d’en faire à chaque fois un premier à relier à un autre, et ainsi de suite… « Même un voyage de mille kilomètres commence par un premier pas. » écrivait Lao Tseu.
Enfin, n’oubliez pas de vous tenir à un credo personnel optimiste et enthousiaste, hardi et humble. Ne vous trompez pas d’objectif : la reconversion part de vous et y revient. Autrement dit l’emploi n’est pas le but ; la seule fin qui vaille c’est vous-même.
Raison supplémentaire pour apprécier, aux grandes enjambées qui essoufflent, les petits pas tranquilles qui reposent et permettent d’atteindre les cimes."

 

Voici des réflexions qui me parlent bien, à la fois en cette troisième année d'études et de reconversion, mais aussi par rapport à toutes les transformations qui sont intervenues dans ma vie.

Je me suis très souvent dit que si j'avais réellement su le contenu de ma formation, la quantité de travail que cela allait demander, l'engagement personnel que cela allait supposer, jamais je n'aurais osé me lancer dans ce grand projet.

J'aurais eu peur, je ne m'en serais pas senti capable.

C'est parce que j'ai découvert, au fur et à mesure, les travaux demandés, les réflexions à mettre en place...que j'ai pu mener à bien cette énorme challenge !

J'ai eu des moments de panique...Des "j'ai trop de travail", "j'y arriverai jamais..."

Aujourd'hui, alors que le travail est tout aussi important, et que les échéances du diplôme approchent, j'ai l'impression d'être beaucoup plus sereine. Et je crois que c'est en effet parce que j'arrive à déplacer des cailloux, les uns après les autres, au lieu de vouloir déplacer toute la montagne d'un coup.

Autre point important : Quand la panique arrive, faire revenir le raisonnement (penser avec le cerveau, ne pas laisser le cerveau penser à ma place) pour bien analyser ce qui me panique, rationnaliser, et bien vite, on s'aperçoit que cette peur n'est pas fondée. Alors je m'organise, je planifie : tel écrit sera travaillé tel jour, les autres peuvent être vus la semaine prochaine...

Je rajouterai aussi : surtout, savoir se réjouir des pas franchis. Pouvoir se dire : voila ce que j'ai fait, voila comment j'ai avancé, voila les progrès. Non seulement cette auto-satisfaction fait du bien, augmente ma confiance en moi,  mais en plus elle permet de bien voir les cailloux qui ont déjà été déplacés...

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 19:40

liberte.jpg

"Tout être vivant, sans distinction d'âge, de sexe, de race, de nationalité,   religion

a le droit:   

                                                                 d'éprouver ce qu'il   éprouve

                                                                de  ressentir ce qu'il ressent     

                                                                   de  désirer ce qu'il désire  

                                                                  d'imaginer ce qu'il imagine

                                                                       de rêver ce qu'il rêve   

                                                                de penser ce qu'il pense   

                                                               d'espérer ce qu'il espère

                                                         de rencontrer qui il rencontre

                                                        de se dire avec ses mots à lui   

                                           et de cheminer sur son chemin qui est le sien. 

   En conséquence, 

tout vivant a le droit d'être reconnu, respecté et confirmé

dans ce  qu'il  éprouve, désire, ressent, imagine, rêve et espère,

                                                    sur son chemin et à son rythme."      

  

 

                                                                Jacques Salomé.   

  (Merci à Charlotte pour cette citation)

 


En découvrant cette citation de Jacques Salomé, j'ai vraiment ri de ce que le hasard (ou le destin) peut mettre sur nos routes !

En effet, cette citation vient répondre, en plein dans le mille, à ce que je ressens aujourd'hui.

 

J'ai vécu depuis deux jours des situations lourdes, éprouvantes, qui auraient pu, il  y a peu, m'atteindre profondément, m'ébranler, ou susciter en moi angoisses, nervosité, stress.

Des courriers liés à la procédure de divorce montrant toute la mauvaise foi et la manipulation de mon ex...

Et un appel, des textos et un mail d'un membre de ma famille, qui a déchargé sur moi un torrent de reproches et d'insultes violentes...

 

J'ai géré ces agressions, à ma grande surprise, plutôt calmement. Certes, mon corps a fait sa petite réaction :  il y a bien eu ce mal de ventre à la réception d'un courrier, et je me suis mise à avoir des frissons. Cela n'a pas duré.

Car j'ai décidé -et réussi- à ne pas me laisser atteindre. A accueillir ces agressions comme des évènements à gérer, et j'ai commencé à les gérer, en les traitant l'un après l'autre, pas à pas.

Je pense que ce qui m'aide à réagir ainsi, c'est le fait que dans tous mes actes, dans toutes mes décisions, je choisis avant tout d'être EN VERITE. En vérité par rapport à la loi, par rapport à la morale, par rapport à ceux qui m'entourent, et surtout, par rapport à moi même, à mes choix, à mes valeurs.

Si je suis en vérité, et que les autres m'agressent, me critiquent, m'insultent ou tentent de me manipuler, je sais que ce sont eux qui sont sur la mauvaise piste...ou alors, que nos pistes différent trop pour pouvoir s'entendre, et alors ce n'est pas la peine de se battre...C'est la liberté de chacun de penser différemment...

 

J'ai aussi compris quelque chose aujourd'hui, en faisant une réponse à un des mes "agresseurs". Une fois de plus, j'ai eu tendance à me JUSTIFIER : à tenter d'expliquer mes choix, mes actions ou mes paroles, pour convaincre l'autre. Comme si j'avais besoin de me faire comprendre, accepter, de me faire enlever de la culpabilité.

Et pourtant, une fois que mon mail est parti, les mots sont venus dans ma tête : Non, je n'ai pas à me justifier. Je confirme mes paroles, mes actes, car je les ai fait en vérité. Je les assume, pleinement. Je n'ai pas besoin d'avoir l'approbation de la personne qui ne me respecte pas, qui veut me manipuler ou me rabaisser. C'est sa liberté.

Mais j'ai grandi...et ma liberté à moi, c'est d'agir en vérité, sans avoir à me justifier, à quêter l'approbation à tout prix.

...Comme dit Jacques Salomé :" Le droit d'être reconnu, respecté, et confirmé dans ce qu'il éprouve, désire, ressent, imagine, rêve et espère, sur son chemin et à son rythme."

 

Et je ressens une grande joie intérieure, malgré les épreuves de ces deux jours, à l'idée de cette liberté que je suis en train d'acquérir.

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 18:26

Il y a exactement deux ans j'écrivais cet article : "Chez moi..." racontant mon installation dans ma petite maison en location, début de ma nouvelle vie de femme libre, enfin séparée, après des mois, des années, de prison dorée.

J'ai été heureuse dans ce chez moi. J'y ai connu des moments de joie, j'y ai découvert et développé un potentiel dont j'ignorais tout, cette capacité à avancer, pas à pas, malgré les obstacles qui s'accumulaient.J'y ai organisé ma petite vie, avec les enfants (et cela n'a pas toujours été simple !), mais aussi ouverte sur le monde.

Et puis je m'y suis sentie un peu à l'étroit, et puis j'ai eu envie d'avoir un véritable chez moi, et surtout, NOUS avons eu envie d'avoir un CHEZ NOUS.

Notre maison du bonheur.

Bonheur de s'installer ensemble. D'imaginer, de créer, de se projeter, de se créer un univers pour se sentir bien.

Et surtout, être un lieu d'accueil, de rencontres, de partage. Pour que les autres se sentent aussi bien chez nous.

 

Alors depuis le retour de vacances, fin juillet, c'est le branle-bas de combat. Cartons, démarches administratives, déménagement, nettoyage de la maison...Puis installation progressive, déballage (très progressif, il y en a encore partout !)...et surtout, déjà, des plans sur la comète. Pour installer la pièce qui pour nous est la plus importante : le salon, lieu que nous voulons chaleureux et accueillant. Donc magasins de bricolage, réflexions, les couleurs, les matières, les lumières, les fauteuils pour être bien...

Et ce matin, nous voila partis dans la peinture.

 

Comme je suis heureuse.

Comme NOUS somme heureux...

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 18:41

amour-1.jpgDepuis longtemps, IL lisait mon blog régulièrement, avec une certaine curiosité...et un intérêt certain.

Le 19 octobre 2010, à l'occasion d'un de mes articles qui l'a particulièrement touché, IL osait enfin me contacter...

S'ensuivent 10 jours d'échanges croissants de mails et une amitié profonde s'installe très rapidement.

Le 30 octobre 2010, il y a un an jour pour jour, je m'arrêtais à Rennes lors d'une escapade en Bretagne.

Et ce fut LA RENCONTRE.

 

Aujourd'hui, nous sommes à Saint Malo pour fêter le premier anniversaire d'une belle histoire d'amour.

Histoire que je n'ai pas pu jusqu'ici dévoiler, et que je me décide enfin à partager sur ces pages.

 

Un an de bonheur.

Un an de construction, pierre après pierre, d'un Couple.

Un an pour grandir et faire grandir l'Autre.

Un an à s'apprendre mutuellement à vivre intensément le Présent, éclairés par nos Passés.

Un an à apprendre à vivre l'Absence et la Distance, à savourer intensément la Présence de l'autre le weekend.

Un an à vivre notre Amour en s'efforçant de ne pas se replier sur notre couple, mais d'être attentifs à nos proches, enfants, familles, amis, rencontres quotidiennes.

Un an à construire notre couple dans l'amour du Christ, à nous aider mutuellement à faire grandir notre foi.

Un an de douce confiance, de vécus et de Possibles,...

 

Oui, mon Aimé m'a fait grandir et être celle que je suis aujourd'hui. C'est une grande joie pour moi de vous partager enfin mon bonheur .

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 17:48

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Me voici, rentrée de mes vacances en Savoie dans la nuit de vendredi à samedi.

J'ai passé d'excellentes vacances, les meilleures depuis bien longtemps. Je consacrerai un petit article au résumé de mes aventures, une fois que j'aurai pris le temps de trier mes photos.

Le week end a été consacré au rangement, lessives, paperasses...et préparation de ma rentrée.

En effet, demain matin, 9 heures, je démarre ma deuxième année (pour ceux qui ne suivent pas, je suis en formation d'éducateur spécialisé, formation qui se déroule en 3 ans, et pour laquelle j'ai brillamment réussi la première année).

Et mon premier cours : PSYCHOLOGIE DE L'ADOLESCENT ! Ca ne s'invente pas...

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 06:29

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Aujourd'hui, Thalie, dans son blog "vous faites quoi dans la vie", a écrit un article qui me parle beaucoup : en fait, elle a trouvé les mots pour décrire exactement ce que j'ai l'impression de vivre, ce que je ressens. Elle est partie de la citation de Anaïs Nine :

"Vint un temps où le risque de rester à l'étroit dans un bourgeon était plus douloureux que le risque d'éclore"

Jusqu'ici j'évoquais l'image d'une prison dorée, où je vivais dans une certaine sécurité, dans un confort matériel indéniable...mais dans laquelle j'étouffais, je m'étiolais, j'étais anesthésiée, "chloroformée" comme m'a dit ma maman quand je lui ai annoncé mon divorce. En quittant cela, il a fallu prendre des risques : risque de changer de vie, risque de faire du mal à mon entourage, de casser une certaine image de moi, de vivre moins confortablement, de devoir me battre pour défendre ma liberté et pour assurer mon avenir matériel...

Mais j'aime beaucoup l'image du bourgeon car c'est une véritable éclosion que je vis depuis : l'impression de grandir chaque jour, de m'épanouir, et surtout...de respirer dans la lumière. J'avais mis en dormance toute une partie de moi-même pendant 20 ans, et aujourd'hui je m'éveille, tel un bourgeon en train d'éclore. Et même si c'est parfois difficile, même s'il y a un certain prix à payer dans ce choix de liberté, je ne regrette rien, bien au contraire. Et comme le dit si bien Thalie (allez vraiment lire son article), je dois m'en souvenir dans les moments un peu difficiles.

 

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Présentation

  • : Maman de famille nombreuse...presque zen !
  • : Agée de 48 ans, Maman de 4 garçons (18 ans et des triplés de 17 ans),mais aussi Femme et Educatrice Specialisee, je vous partage mes coups de coeur, mes trucs de maman, mes petits bonheurs, mes découvertes, mes pensées...Ce blog est avant tout un blog d'échange et partage, alors Bienvenue à vous.
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Henri Miller
 

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