Jeudi soir, j'ai eu envie de sortir, de laisser mon mari avec ses enfants pour son dernier soir à la maison (rappel pour ceux qui ne suivent pas : j'ai obtenu qu'il quitte la maison pour le mois de juillet pour me laisser seul avec les enfants, je ferai de même en aout). Cela évite ainsi un n-ième conflit et des tensions permanentes.
Une amie m'a proposé d'aller pique niquer à l'étang des bois avec d'autres collègues. L'étang des bois se situe à une cinquantaine de km d'Orléans.
Et là je me suis mis à dresser mes barrières : C'est loin, ça va faire se coucher tard, ça fait de la route, est ce qu'on pourra vraiment se baigner etc etc...Mon amie a du déployer des trésors de patience et de persuasion pour me faire accepter la sortie.
Sur place, il y avait tout pour être bien...les amies, le paysage d'étang et de forêt, le calme, une eau limpide et chaude, la baignade jusqu'à l'autre bout de l'étang, le lieu pour nous toutes seules, le coucher du soleil sur l'étang, les étoiles apparaissant une à une...
Et moi j'ai eu un mal fou à me détendre...je ressassais...oui mais où je vais loger, oui mais que vont penser les enfants d'une résidence alternée, oui mais comment me remeubler de zéro, oui mais quand, comment, pourquoi, et si...
J'avais tout pour me détendre, passer un bon moment, mais les soucis et les peurs remontaient à la surface...
Alors que finalement je m'aperçois à l'expérience que les éléments se mettent en place peu à peu, que j'ai toujours une bonne étoile qui m'accompagne et nivelle ma route, que je dois faire confiance et me faire confiance.
Mais les barrières et les peurs sont toujours là...et si...et comment...et pourquoi...et oui mais...
Quel travail je dois faire sur moi même pour arriver à lacher prise, à m'offrir de vrais moments de détente complète, afin de me ressourcer pour tenir le coup sur la longue route qui s'offre à moi.
Ce blog m'a aidée jusque là à avancer, me dépasser, oser...
Il doit maintenant m'aider à me poser, m'écouter encore, me faire confiance, souffler...et déposer mes barrières et mes peurs, une à une...