Aujourd'hui, j'ai "craqué" à mon travail...Je suis arrivée fatiguée, soucieuse, la tête pleine de tous les choix que j'ai à opérer en ce moment...
Une remarque négative d'une collègue, une remarque très négative d'une autre, réflexion difficile à entendre pour moi car elle me paraissait injustifiée et dite sur un ton vraiment méchant...et j'ai craqué. J'ai senti que la tension accumulée depuis quelques semaines arrivait à son maximum, et je suis tombée en larmes...
Et puis finalement la collègue qui avait été aussi dure avec moi m'a proposé d'aller ensemble faire une course pour le boulot. Nos regards se sont croisés, intensément. J'ai accepté et l'ai remerciée...pour retomber en larmes.
Nous avons su nous dire les choses, que nous étions toutes les deux sur les nerfs, elle pour avoir subi quelque chose de terrible dans le cadre du boulot, moi pour avoir accumulé de la fatigue et de la tension...Même si beaucoup de choses nous séparent, nous avons su reconnaitre que les soucis et la fatigue nous avaient fait avoir des mots et des réactions excessives. Et nous avons reconnu la force de notre équipe, si soudée dans ce travail difficile. Voilà, c'était dit, nous sommes des adultes, capables d'aller au delà des différences, capable de se parler, de s'écouter, de s'accepter telles qu'on est.
J'ai repensé dans la journée à cet épisode.
J'ai d'abord eu honte d'avoir pleuré devant les collègues; Mais je me dis que finalement, cette "crise" nous avait permis de reconnaitre que nous avions peut être des différences de point de vue, de façon d'être, mais que nous saurions vivre et travailler avec.
Et puis je me dis aussi que je suis encore fragile, malgré ma force apparente. Et que je dois donc savoir me ménager, m'écouter, prendre soin de moi, respirer, pour ne pas laisser la pression monter ainsi et me laisser submerger par les émotions.
Je me dis aussi que j'ai encore du travail quant au fameux "lacher prise", car j'ai pris pour moi et bien trop à coeur des remarques sur mon travail, comme si j'étais attaquée au plus profond de mon être...
Bref, comme me le disait une certaine Florence, toujours savoir utiliser les moments difficiles pour se poser la question : Qu'est ce que cela signifie, qu'est ce que cela m'apprend sur moi, comment utiliser cette expérience pour progresser ?
Oui de la nourriture pour avancer...