J'avais acheté ce livre de Charlotte Saintonge (voir son blog ici) il y a déjà plusieurs années. Et puis il est resté sur une étagère de la bibliothèque...un peu oublié.

Ou alors ce n'était pas le moment.

Et là, j'ai eu une envie impérieuse de le lire enfin, et je n'ai pas regretté. Probablement que c'était le bon moment.

"Dans toute existence surviennent des moments où nous sommes confrontés à des choix de vie. Des questions majeures s'imposent alors pour orienter notre présent vers l'harmonie. Lors d'une compression de personnel, Lisa se voit remerciée de ses services. Lui reste alors l'illimité de tous les possibles, pour aménager une vie à sa mesure, la ciseler, la sculpter selon la courbe de ses désirs, de ses potentiels en jachère. Au détour des rencontres, elle accueille des opportunités, caresse des perspectives, partage des réflexions issues de ses doutes. Elle devient artisane d'un quotidien, consciente que toute vie est une oeuvre à modeler au jour le jour. Oser vivre le meilleur parle de la qualité que l'on donne à sa vie, du plaisir de la vivre en congruence avec son âme."

Il s'agit vraiment d'un roman, et on se laisse porter par le cheminement de l'héroïne, à laquelle on s'attache très vite. C'est une belle histoire d'amour, amour de soi et amour de l'autre, et ça, ça ne fait pas de mal !

Mais c'est aussi un livre de développement personnel, où l'on peut trouver des pistes pour avancer, pour penser à soi, pour CHOISIR SA VIE, pour COLORER SA VIE.

Pour moi, c'est un livre à lire plusieurs fois, car je pense qu'à chaque fois on peut y trouver quelque chose de différent, une réponse à une interrogation du moment, ou alors un coup de pouce pour ne pas se laisser aller, pour se reprendre en main, pour retrouver désir et énergie.

C'est un livre rafraichissant, ressourçant, dynamisant, qui appelle à la créativité, à l'amour, à l'ouverture aux Possibles, aux rencontres, aux multiples opportunité que la vie nous offre si on sait les accueillir.

Extraits :

"Mais qu'est-ce que rêver ta vie ?

- C'est cultiver ma différence en dehors de la personne sociale que je représente. C'est m'autoriser à exprimer tous mes potentiels endormis. C'est voir ma vie en plus large."

"Le moment est venu de m'aligner à qui je suis réellement. Je vais juste mettre un peu de moi dans ma vie afin qu'elle me ressemble".

"S'intérioriser ? Certes, mais il faut se nourrir aussi, dans tous les sens du terme. Il ne fait pas trop bon s'enfermer sur soi."

(parlant de sa fille) "Elle attend que sa vie soit conforme à ses attente pour être bien. Elle a tendance à s'en remettre aux vertus du travail pour améliorer sa qualité de vie. Même si elle le fait en regimbant...Elle reste à la lisière de ses désirs pour les mêmes raisons : elle ne croit pas en elle. Elle a cette peur, l'empêchant de prendre son envol. Bridée inconsciemment, elle ne peut s'épanouir...Elle ne s'aime pas, alors qu'elle est tellement merveilleuse...Quand lâchera t elle le carcan qui empêche ses ailes de se déployer, comme la chrysalide sortant de son cocon devient papillon ? Quel sera l'élément déclenchant lui permettant de revisiter ses croyances ?"

""Le bonheur n'est pas dans le but, mais dans les fleurs que vous respirez le long du chemin" Donner de la saveur aux jours, gôuter à sa lumière, s'éprendre de poésie, s'enivrer de fantaisie...Distiller la quintessance de chaque jour...S'émerveiller des surprises que la vie aimer semer sur notre chemin."

(parlant de sa fille) "Elle préfère se sentir victime de sa vie, ignorant qu'elle est créatrice de tout ce qu'elle attire dans son quotidien, par le biais de ses pensées".

"L'amour est liberté lorsqu'il permet à chacun de se réaliser dans ses projets personnels, car aimer l'autre le rend plus fort, plus autonome".

"...L'amour a besoin d'air et d'espace. Il ne peut répondre à tes besoins et tes attentes, il ne peut qu'être libre, ouvert, généreux. Ne demande pas à Rémi de combler tes manques. C'est à toi de les remplir à ta mesure. Avant, je croyais qu'aimer, c'était fusionner et ne faire qu'un. C'est se nier et nier l'autre que de croire cela.

C'est en soi qu'est la sécurité, pas en l'autre.

C'est en soi qu'est la légitimité, pas en l'autre;.

C'est en toi qu'est l'amour, pas en l'autre".

Je viens de terminer l'"atelier des miracles" de Valérie Tong Cuong.

Voici le résumé donné en 4ème de couverture :

"C'était un atelier d'horlogerie, a-t-il souri. Remettre les pendules à l'heure, réparer la mécanique humaine : c'est un peu notre spécialité, non ?

Professeur d'histoire-géo, Mariette est au bout du rouleau. Rongée par son passé, la jeune Millie est prête à tout pour l'effacer. Quant au flamboyant Monsieur Mike, ex-militaire installé sous un porche, le voila mis à terre par la violence de la rue.

Au moment où Mariette, Mike et Millie heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main- Jean, qui accueille dans son atelier les âmes cassées.

Jean, dont on dit qu'il fait des miracles.

Auteur du très remarqué Providence, Valérie Tong Cuong nous plonge avec l'Atelier des miracles au coeur de nos vie intimes. C'est aussi un hymne aux rencontres qui donnent la force de se relever.

Pourquoi j'ai adoré ce livre ?

D'abord parce qu'effectivement, on y trouve d'excellents portraits de personnes cassées, blessées par la vie, pour différentes raisons. On voit comment ils relèvent la tête, essentiellement parce que l'atelier leur redonne de la dignité, de l'estime de soi. Il ne leur donne pas de recettes, il ne va pas résoudre tous leurs problèmes, mais donne une piste d'envol. Je me retrouve bien dans cette notion de travail social et de relations aux autres : savoir trouver en chacun les ressources qui leur donneront la force de se relever, savoir aider les personnes à reconnaître en eux ces ressources.

Ensuite, il y a une vraie réflexion sur la question des moyens pour arriver à aider les autres. Je ne vais pas déflorer complètement le sujet du livre, mais se pose vraiment la question de la toute-puissance, de la manipulation. Jusqu'où intervenir dans l'existence des personnes sous prétexte de leur venir en aide ?

Enfin, je me retrouve un peu...beaucoup dans le personnage de Mariette. Celle ci pète un cable, après une lente descente aux enfers. Pourquoi ? Car, enfermée dans une cage dorée par un manipulateur narcissique, rabaissée à petits feux à force de petites remarques dévastatrices, l'air de rien, elle perd peu à peu toute confiance en elle, toute estime d'elle même. Elle se sent alors complètement dépassée par ses deux jumeaux adolescents, qui se croient dans un hôtel de luxe. Et finit par ne voir autour d'elle que des ennemis qui lui veulent du mal...

Quelques extraits... :

"Longtemps j'étais rentrée le soir prête à les fusiller, appréhendant le chaos, l'approximation, les devoirs pas faits, la cuisine pleine de vaisselle sale, les restes du déjeuner séchant sur la table, je déversais ma colère. C'est facile de ne rien respecter, d'abîmer, de tout laisser à vau-l'eau, lorsque l'on sait que tout sera rangé, réparé, racheté, que l'on n'a pas le moindre effort à faire, que tout tombe du ciel d'un claquement de doigt, un texto à papa et le tour est joué !

Puis j'avais fini par abandonner, à quoi bon s'user à répéter les mêmes choses, ils seraient toujours les plus forts, les plus arrogants, Charles leur avait appris ça, avoir le dernier mot-et puis ils avaient pour eux l'inconscience et l'énergie de la jeunesse".

"Cela fait si longtemps que je me tais. Ou plutôt que je mens. Je suis allée trop loin dans l'armure. J'ai construit une façade si lisse, imperméable, j'ai raconté tant de fois l'histoire exemplaire d'une femme comblée par une enfance et une adolescence heureuses, des parents bienveillants qui vous conduisent à un mariage parfait, des enfants bien élevés et un métier épanouissant. Ne jamais se plaindre, ne rien laisser filtrer, retenir l'émotion jusqu'à la fracture, voilà à quoi j'ai employé mes forces : c'est trop tard. Je ne peux plus revenir en arrière, modifier les paramètres, rectifier le tir, on dira que j'invente, que c'est la preuve de ma folie ou celle de mes talents de comédienne."

"votre dépression-coup de fatigue, ras-le-bol, chute, burn out, appelez cela comme vous voudrez- n'est pas une manière d'abandonner la partie, au contraire, c'est votre façon de la relancer sur de nouvelles bases, vous voulez reprendre les commandes !"

"le fait qu'il m'ait traitée comme un poids mort quelques semaines plus tôt, le fait qu'il m'ait menacée, humiliée, ne semblait pas le géner le moins du monde. Si j'y fais allusion, il aurait justifiée son attitude, il m'aurait démontré qu'il n'y avait pas d'autre conduite à tenir à l'époque, que tout cela c'était du passé, sans importance, qu'il agissait toujours au mieux pour nous deux-il valait mieux le laisser parler.

Tu es mon cancer, ai-je pensé. Tu as semé des métastases avec adresse, tu m'as affaiblie d'année en année, mais Dieu sait comment, j'ai réchappé de tes attaque sinsidieuses, répétées, et aujorud'hui, quelque chose d'inespéré se produit, tu ne m'atteins plus, comme le prévoyait Jean, j'ai ôté ces lunettes que tu m'avais imposées, je vois le monde par moi-même, je te vois tel que tu es, un homme sans compassion, un type dévoré d'ambition personnelle, un sale con qui m'a tulisée de toutes les manières possibles, mais qui n'a jamais aimé personne d'autre que lui-même.

Car il est là, le malentendu. Comme une femme battue qui pardonne encore et encore, j'ai voulu croire toutes ces années que tu éprouvais pour moi des sentiments profonds. J'ai voulu croire que tu changerais. Quoi qu'en dise Jeans, tu ne m'aimes pas mal, tu ne m'aimes pas. Je compte pour toi, oui, parce qu'un député de la droite très catholique se doit de présenter une famille rassurante. Je compte pour toi parce que j'élève tes enfants. Je compte pour toi tant que je suis exactement celle que tu veux, au millimètre près. Je compte pour toi comme une décoration au revers de ton costume.

Cela ne me convient plus."

"Quelques mois plus tôt, j'aurais baissé les yeux, j'aurais dit : tu as raison, je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, je vais décommander, il aurait répondu, J'aime mieux ça, par moments je me demande si tu es idiote ou si tu le fais exprès, tu es incapable de réfléchir avant d'agir, ma pauvre fille, heureusement que tu as un mari.

Mais je n'étais plus seule, je n'étais plus une quantité négligeable, j'existais, d'autres me respectaient..."

Je pourrais prononcer la plupart de ces mots à la virgule près...et comme Mariette, des rencontres, des cailloux blancs, m'ont permis de comprendre que j'avais de la valeur, que j'avais du talent, que j'étais AIMABLE, et j'ai alors trouvé la force de partir, de redevenir moi-même, de m'autoriser à m'aimer, à être aimée, et à vivre.

Ca s'est passé pendant l'émission X-Factor : À la question "quel âge as-tu?" Emmanuel répond :"Je ne sais pas trop" ... en effet, ce jeune homme d'environ 17 ans a été adopté par une maman australienne qui l'a trouvé dans un orphelinat en Iraq.
Son frère et lui son nés au milieu d'une zone ravagée par la guerre et ils ont étés découverts dans des boîtes à chaussure avant d'être remis à l'orphelinat du coin.
Il va chanter Imagine de John Lennon pour un message de paix universelle.

Un immense talent, une grande générosité, beaucoup d'émotion...

Malgré un début de vie bien compliqué  Emmanuel, grâce à sa volonté, sa rage de vivre et l'amour de sa Famille d'adoption,  nous donne une belle leçon de vie, n'est-ce pas ?

Pouvons nous nous souvenir de cet exemple quand nous sommes découragés, quand les obstacles à franchir nous semblent trop grand, quand nous avons envie de baisser les bras (sans jeu de mot)...

Oui, avec de l'audace, une envie de vivre, et...beaucoup d'amour, tout devient possible.

Je viens de terminer ce très beau livre, qui apporte, sous la forme d'un roman, de très bonnes pistes sur le thème de la communication non violente.

Voici le résumé :

"Brillante collaboratrice d'un créateur de mode, engagée depuis peu dans une action humanitaire, Sophia, 32 ans, fonceuse et dynamique, semble réussir tout ce qu'elle entreprend...Mais le décor a son revers : des tensions dans sa vie amoureuse et un ras-le-bol professionnel plongent la jeune femme dans un profond tumulte intérieur. Dépassée par son tempérament volcanique, gagnée par l'incertitude et le doute, elle décide de remettre sa vie en question.

Au sein de ce chaos intime, Mattéo, le vieux propriétaire de son immeuble, devient pour elle un point de repère, un réconfort, sorte de guide de sagesse. Leurs dialogues aident Sophia à se comprendre et à aborder différemment l'imbroglio de ses relations sentimentales...

Entre Venise et l'Amazonie, entre déboires amoureux et quête d'un père, les tribulations de l'héroïne, avide de mieux comprendre et danser sa vie, nous happent dans leurs imprévisibles rebondissements.

Dans ce roman plein de surprise et d'allant, Anne Von Stappen nous invite à nous poser une question essentielle : comment rencontre l'autre avec bienveillance, en le respectant tout en se respectant !"

Un extrait qui m'a particulièrement parlé, car il parle de mon histoire précédente, et donne les pistes pour ne plus se perdre dans son couple :

"Dans beaucoup de couples, au départ, nous commençons à un plus un, une personne plus une personne. Mais progressivement, pour des tas de raisons, comme de maintenir l'harmonie, faire plaisir, donner de soi, être aimé etc., nous abdiquons certaines parties de nous-mêmes. Et nous finissons par ne plus faire qu'un demi plus un demi. Chacun s'éteint peu à peu, sans s'en apercevoir. Le couple en pâtit. Et le pire, c'est qu'on finit par en vouloir à l'autre de ce qu'on s'impose à soi-même !

- Moi je vois certaines de mes copines prendre énormément sur elles pour que la relation marche.

- C'est là que le vrai problème surgit, quand on commence à trop prendre sur soi. Si on donne parce qu'on doit, sans réelle joie, tôt ou tard, il y a un prix à payer. Soit on en veut à l'autre de tout ce qu'on s'est obligé à lui donner et on le lui fait sentir. Soit, à force d'avoir donné plus que ce dont on était capable, on risque de tomber malade, moralement ou physiquement.

- Es tu en train de dire qu'on ne doit pas tenir compte de l'autre, mais surtout de soi ?

- Pas exactement. Mais je crois que, si on tient compte de l'autre en s'oubliant soi, c'est destructeur pour la relation. Maintenir l'équilibre entre donner et recevoir est un art. Par ailleurs, je pense que, quand on aime, être attentif à l'autre autant qu'à soi fait partie de nos valeurs. Et donc, c'est une de nos priorités. Dans tout cela, il y a deux clés : garder l'équilibre entre donner et recevoir et donner seulement par goût. Si cela se passe, alors le couple peut rester une soucre de joie. Mais si on se surprend à se forcer, il vaut mieux s'arrêter et réfléchir ensemble sur les raisons pour lesquelles on n'a plus le goût de donner à l'autre."

Oui, je pense qu'à force de renoncer à mes valeurs, mes goûts, mes envies, mes désirs, pour plaire, être reconnue, être aimée...j'ai fini par n'être plus qu'une demie personne, totalement dépendante de mon mari, éteinte et ternie...

Aujourd'hui, j'ai la chance de vivre avec une personne qui me respecte telle que je suis, et qui m'aide à rester et à développer ce que je suis, à rester moi tout entière. Et je m'aperçois qu'ainsi, on a beaucoup plus de choses à donner à l'autre, de même qu'on en a toujours beaucoup à recevoir. Il est important de prendre soin de Soi, de "son bout de la relation", pour prendre soin de sa relation. Je m'en rends compte un peu plus chaque jour.