23 novembre 2009
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15:56
Dans le
"Psychologie" de octobre 2009, j'ai trouvé un témoignage très beau d'un journaliste qui a décidé de faire une retraite silencieuse sur les Iles de Lérins, avant de franchir un cap
professionnel important.
Il raconte sa découverte du silence, son ressenti, ses pensées...
Voici une de ses réflexions qui m'a beaucoup touchée :
Aucune nouvelle de "dehors" : quelle paix. Plus de crise, plus d'économie qui s'écroule, plus de peur de l'avenir. C'était vraiment agréable de n'avoir ni radio, ni télé, ni contact d'aucune sorte...Enfin, agréable, oui, mais déconcertant. Et puis ma femme, mes enfants, que faisaient-ils, pensaient il à moi ? La démangeaison du téléphone a duré deux jours. Je n'ai pas pu résister à l'envie d'envoyer des SMS. Deux ou trois "je t'aime" qui voulaient dire "Tu m'aimes ?". Deux ou trois "ça a été, le voyage ?" qui voulaient dire "pensez à moi". J'ai pris conscience à quel point j'avais besoin de mes proches pour confirmer que j'existais. Cela révélait une forme de dépendance. Comme un amour qui réclame des signes. Dans ce cadre, dans cette atmosphère de retour sur soi, je réalisais que le plus bel amour libère l'autre du poids de la demande.
Ces deux dernières phrases me bouleversent. Je me rends compte à quel point j'ai toujours été dépendante, à la recherche de signe de mes proches, de preuve d'attention ou d'amour...Le "je t'aime" voulant dire "tu m'aimes ?" je connais..."Le plus bel amour libère l'autre du poids de la demande"...comme c'est beau, comme cela fait réfléchir...
Il raconte sa découverte du silence, son ressenti, ses pensées...
Voici une de ses réflexions qui m'a beaucoup touchée :
Aucune nouvelle de "dehors" : quelle paix. Plus de crise, plus d'économie qui s'écroule, plus de peur de l'avenir. C'était vraiment agréable de n'avoir ni radio, ni télé, ni contact d'aucune sorte...Enfin, agréable, oui, mais déconcertant. Et puis ma femme, mes enfants, que faisaient-ils, pensaient il à moi ? La démangeaison du téléphone a duré deux jours. Je n'ai pas pu résister à l'envie d'envoyer des SMS. Deux ou trois "je t'aime" qui voulaient dire "Tu m'aimes ?". Deux ou trois "ça a été, le voyage ?" qui voulaient dire "pensez à moi". J'ai pris conscience à quel point j'avais besoin de mes proches pour confirmer que j'existais. Cela révélait une forme de dépendance. Comme un amour qui réclame des signes. Dans ce cadre, dans cette atmosphère de retour sur soi, je réalisais que le plus bel amour libère l'autre du poids de la demande.
Ces deux dernières phrases me bouleversent. Je me rends compte à quel point j'ai toujours été dépendante, à la recherche de signe de mes proches, de preuve d'attention ou d'amour...Le "je t'aime" voulant dire "tu m'aimes ?" je connais..."Le plus bel amour libère l'autre du poids de la demande"...comme c'est beau, comme cela fait réfléchir...