4 novembre 2009
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19:53
Quelle
coincidence...Je finis ce soir enfin de lire le numéro de Psychologie de septembre (il est temps !) et tombe sur cette chronique de David Servan Schreiber, qui vient exactement illustrer et
enrichir l'article précédent.
Je vous laisse savourer :
"L'économie d'une société ressemble parfois à celle de nos choix personnels. La crise économique qui a débuté il y a un an exactement a démontré la faillite d'un système qui ne poursuit plus que l'appât du gain en trahissant ses valeurs fondamentales -l'intégrité, la bienveillance, ou l'équité. Cela ressemble à ce qui arrive généralement à nos vies lorque nous privilégions la réussite matérielle aux dépens de nos qualités individuelles.
Une très belle voix s'est élevée pour décrire ce que vit un pays lorsqu'il se consacre uniquement à la croissance de son "produit national brut" : "notre produit national brut comptabilise la pollution de l'air, la publicité pour les cigarettes, l'activité des ambulances sur nos autoroutes. Il prend en compte les serrures de haute sécurité pour nos portes, et la construction des prisons pour ceux qui les forcent...Mais le produit national brut ne mesure pas la santé de nos enfants, la qualité de leur éducation, ni la joie de leurs jeux. Il n'inclut pas la beauté de notre poésie ni la solidité de nos mariages. Ni l'intelligence de notre débat public, ni l'intégrité de nos politiciens. Il ne mesure ni notre humour ni notre courage; Ni non plus notre sagesse ou notre volonté d'apprendre; ni notre compassion ni notre attachement à notre pays. En bref, il mesure tout, sauf c e qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue." Il s'agissait de Robert Kennedy, lors de sa campagne électorale à la présidence des Etats Unis en 1968, quelques mois avant son assassinat.
Aujourd'hui, un groupe d'économistes anglo-saxons -en en France, le philosophe et économiste Patrick Viveret - militent pour que le succès de nos sociétés soit mesuré par le bien-être de ses citoyens plutôt que par sa production d'armes ou sa construction de prisons. En étudiant ce qui rend vraiment les gens heureux, ils sont arrivés à des recommandations précises : ce sont des activités quotidiennes qui ne relèvent pas de la consommation et peuvent se passer des conditions matérielles mises en danger par la crise. A chacun de faire en sorte, et à nos gouvernements de nous y aider, qu'il fassent plus souvent partie de notre vie.
1) Connectez vous aux autres. Investissez vous dans les relations humaines : avec les membres de votre famille, vos amis, vos collègues de bureau, vos voisins. Elles vous enrichiront et vous soutiendront chaque jour et un peu plus.
2) Soyez actifs : Allez marcher. Faites du vélo. Jouez au foot. Jardinez. Dansez. Trouvez une façon de faire bouger votre corps qui vous plaise et vous amuse. Lorsqu'il est en action, le coprs fabrique de la bonne humeur.
3) Aiguisez votre conscience du moment présent : Soyez curieux. Remarquez ce qui est beau ou inhabituel. Savourez le moment que vous vivez, que ce soit un déjeuner avec une amie ou une marche dans la rue en allant travailler. Restez conscient de ce que vous ressentez dans votre corps, dans vos émotions, dans vos pensées. Prenez note de ce qui compte le plus dans votre journée.
4) Ne cessez jamais d'apprendre. Essayer quelque chose de nouveau. Prenez ce cours de chant, de tango, de cuisine ou de dessin. Fixez vous un défi que vous aimeriez vous voir dépasser. Puis, dépassez le.
5) Donnez de vous-même. Faites quelque chose pour aider un ami ou un étranger. Souriez dans le métro. Soyez bénévole pour une association. Imaginez votre bonheur personnel comme inextricablement lié à celui de la communauté qui vous entoure. Rendre service active les régions du plaisir au plus profond du cerveau.
Etonnant qu'il faille une crise économique mondiale pour que des valeurs aussi simples et aussi éternelles trouvent leur place au sein du débat de société. Mais l'idéogramme du mot crise, en chinois, ne veut-il pas dire à la fois "danger" et "opportunité" ?
Je vous laisse savourer :
"L'économie d'une société ressemble parfois à celle de nos choix personnels. La crise économique qui a débuté il y a un an exactement a démontré la faillite d'un système qui ne poursuit plus que l'appât du gain en trahissant ses valeurs fondamentales -l'intégrité, la bienveillance, ou l'équité. Cela ressemble à ce qui arrive généralement à nos vies lorque nous privilégions la réussite matérielle aux dépens de nos qualités individuelles.
Une très belle voix s'est élevée pour décrire ce que vit un pays lorsqu'il se consacre uniquement à la croissance de son "produit national brut" : "notre produit national brut comptabilise la pollution de l'air, la publicité pour les cigarettes, l'activité des ambulances sur nos autoroutes. Il prend en compte les serrures de haute sécurité pour nos portes, et la construction des prisons pour ceux qui les forcent...Mais le produit national brut ne mesure pas la santé de nos enfants, la qualité de leur éducation, ni la joie de leurs jeux. Il n'inclut pas la beauté de notre poésie ni la solidité de nos mariages. Ni l'intelligence de notre débat public, ni l'intégrité de nos politiciens. Il ne mesure ni notre humour ni notre courage; Ni non plus notre sagesse ou notre volonté d'apprendre; ni notre compassion ni notre attachement à notre pays. En bref, il mesure tout, sauf c e qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue." Il s'agissait de Robert Kennedy, lors de sa campagne électorale à la présidence des Etats Unis en 1968, quelques mois avant son assassinat.
Aujourd'hui, un groupe d'économistes anglo-saxons -en en France, le philosophe et économiste Patrick Viveret - militent pour que le succès de nos sociétés soit mesuré par le bien-être de ses citoyens plutôt que par sa production d'armes ou sa construction de prisons. En étudiant ce qui rend vraiment les gens heureux, ils sont arrivés à des recommandations précises : ce sont des activités quotidiennes qui ne relèvent pas de la consommation et peuvent se passer des conditions matérielles mises en danger par la crise. A chacun de faire en sorte, et à nos gouvernements de nous y aider, qu'il fassent plus souvent partie de notre vie.
1) Connectez vous aux autres. Investissez vous dans les relations humaines : avec les membres de votre famille, vos amis, vos collègues de bureau, vos voisins. Elles vous enrichiront et vous soutiendront chaque jour et un peu plus.
2) Soyez actifs : Allez marcher. Faites du vélo. Jouez au foot. Jardinez. Dansez. Trouvez une façon de faire bouger votre corps qui vous plaise et vous amuse. Lorsqu'il est en action, le coprs fabrique de la bonne humeur.
3) Aiguisez votre conscience du moment présent : Soyez curieux. Remarquez ce qui est beau ou inhabituel. Savourez le moment que vous vivez, que ce soit un déjeuner avec une amie ou une marche dans la rue en allant travailler. Restez conscient de ce que vous ressentez dans votre corps, dans vos émotions, dans vos pensées. Prenez note de ce qui compte le plus dans votre journée.
4) Ne cessez jamais d'apprendre. Essayer quelque chose de nouveau. Prenez ce cours de chant, de tango, de cuisine ou de dessin. Fixez vous un défi que vous aimeriez vous voir dépasser. Puis, dépassez le.
5) Donnez de vous-même. Faites quelque chose pour aider un ami ou un étranger. Souriez dans le métro. Soyez bénévole pour une association. Imaginez votre bonheur personnel comme inextricablement lié à celui de la communauté qui vous entoure. Rendre service active les régions du plaisir au plus profond du cerveau.
Etonnant qu'il faille une crise économique mondiale pour que des valeurs aussi simples et aussi éternelles trouvent leur place au sein du débat de société. Mais l'idéogramme du mot crise, en chinois, ne veut-il pas dire à la fois "danger" et "opportunité" ?